Le Nouveau Monde : les grands personnages

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William Tecumseh Sherman

1820-1891

Officier de l'Armée Américaine

William Tecumseh Sherman se fit connaître en 1861, pour ses actions d'éclats lors de la guerre civile contre les Confédérés, il est célèbre pour avoir dit : la guerre est un enfer ("War… is all hell")

William Tecumseh Sherman est né le 8 février 1820 à Lancaster dans l'Ohio.

Après la mort de son père en 1829, Sherman vécut dans la famille de Thomas Ewing (sénateur et deux fois Secrétaire d'Etat). En 1850, Sherman se marie avec la fille d'Ewing, Eleanor Boyle Ewing. Diplômé de West Point en 1840, il passa plusieurs années dans différentes garnisons du Sud, il servit pendant la Guerre du Mexique, puis stationna à St Louis et à la Nouvelle Orléans. Il démissionna de l'armée en 1853, il se retrouve banquier à San Francisco et à New-York de 1853 à 1857 puis avocat à Leavenworth dans le Kansas de 1858 à 1859, avant de devenir chef de l'académie militaire d'état à Alexandria ( actuellement Louisiana State University à Baton Rouge).

Guerre Civile

Quand la Louisiane fit sécession Sherman démissionna de l'académie militaire (janvier 1861) et en mai rejoignit l'armée des Etats-Unis comme colonel. W.T. ShermanSherman commanda une brigade lors de la première bataille de Bull Run (en juillet) et en août il est nommé Brigadier general des volontaires et envoyé dans le Kentucky. Là, en octobre il succéda à Robert Anderson au commandement du Département du Cumberland, mais en novembre fut transféré au Département du Missouri.

Sherman se distingua à Shiloh en avril 1862 comme commandant de division et fut promu major general en mai. Il occupa Memphis en juillet et commanda le District de Memphis d'octobre à décembre 1862. Après sa défaîte à Chickasaw Bluffs, il participa à la capture de Arkansas Post en janvier 1863 et en juillet fut nommé brigadier general de l'armée régulière.

Quand Ulysses S. Grant assuma le commandement suprême dans l'Ouest, Sherman devint commandant de l'Armée du Tennessee en octobre1863. Il commandait l'aile gauche pour l'Union à Missionary Ridge lors de la campagne de Chattanooga en novembre, et détruisit les communications des Confédérés à Meridian dans le Missouri en février 1864.

Quand Grant devint commandant en chef, en mars Sherman lui succéda comme commandant suprême dans l'Ouest. Sa campagne d'Atlanta de mai à septembre 1864, se termina par la chute de la ville le 2 septembre. Les Confédérés essayèrent en vain de le faire reculer, et le 15 novembre Sherman mit le feu à une grande partie de la ville avant de commencer, le lendemain, avec 60.000 hommes, sa fameuse marche vers la mer. Sans ennemi pour lui barrer la route, il fut à Savannah en 24 jours, laissant derrière lui des terres ruinées et dévastées. Savannah tomba le 21 décembre.

En février 1865, Sherman commença sa marche vers le Nord pour prendre Robert E. Lee par derrière. Ainsi en Virginie les Confédérés ne pourraient plus recevoir d'aide. Son avance à travers la Caroline du Sud (l'État aux yeux des hommes de Sherman qui avait provoqué la guerre) fut plus lentemais cependant plus destructrice que la marche à travers la Georgie.

En Caroline du Nord, Joseph E. Johnston s'opposa à Sherman lors d'engagements à Averasboro et Bentonville, mais après avoir appris la reddition de Lee, il demanda la fin des combats. Sherman, comprenant le Sud et la dévastation dont il souffrit, mieux qu'aucun autre général de l'Union, lui offrit de généreuses conditions, mais Stanton, le Secrétaire à la Guerre, les répudia. Alors Johnston se rendit le 26 avril 1865 aux mêmes conditions que Lee.

Sherman vit plus clairement qu'aucun autre général de la Guerre Civile qu'une guerre moderne était complètement différente d'un conflit du XVIIIme siècle. En fait, il est souvent crédité d'avoir réinventer la guerre, en insistant sur les destructions d'infrastructures nécessaires pour supporter une armée ennemie plus que sur le massacre de ses soldats, et en établissant des règles de conflit qui sont encore d'actualité. Depuis la Guerre Civile qui fut une guerre entre des populations libres, Sherman maintint que s'est seulement en brisant le moral de l'ennemi, non combattant comme combattant, que la victoire peut être gagnée, d'où la marche à travers la Georgie et la Caroline du Sud. Sa fameuse déclaration “war...is all hell” éclaire ses sentiments.

Après la Guerre Civile

Après la guerre, Sherman fut promu lieutenant general en 1866 et succéda à Grant qui venait d'être élu Président general en 1869, comme commandant de l'Armée des Etats-Unis. Il fut Secrétaire à la Guerre par intérim pendant un mois en 1869. WT Sherman famous horse

Au commandement du district du Missouri, il déploya ses troupes pour protéger les ouvriers du Chemin de Fer Transcontinental des attaques indiennes. Il mit en place plusieurs avant-postes militaires dans la région, élargissant le pouvoir fédéral. Son opinion était qu'il fallait forcer les Indiens à rester dans les réserves, et que ceux qui restaient libres ne pouvaient être qu'inamicaux.

Membre de la commission de paix qui négocia le Traité de la Medecine Lodge en 1867, et du Traité de Fort Laramie en 1868, il put influencer partiellement l'attribution des territoires de chaque tribu, en les limitant.

Sherman en devenant le commandant-général de l'armée américaine en 1869, dirigea de là une série de campagnes afin de briser la résistance indienne. Il soutint le général Philip Sheridan dans ses attaques surprises en plein hiver, et parvint à envoyer tous les indiens dans les réserves. Sherman répéta la stratégie qu'il avait utilisé pendant la Guerre Civile en recherchant non seulement la défaîte des guerriers ennemis, mais également en détruisant les ressources qui permettaient à l'ennemi de prolonger sa guerre. En dépit de son dur traitement de combat des tribus Indiennes, Sherman sut également parler des agents du gouvernement qui traitaient les Inbdiens abusivement y compris dans les réserves.

"All Indians who are not on reservations are hostile and will remain so until killed off."

Sherman prit sa retraite de l'armée en 1884, il vécut à New-York City en citoyen paisible, où il mourut le 14 février1891.

Il est enterré au Cimetière de la Cavalerie à St Louis dans le Missouri.

Sources