Le Nouveau Monde : les grands personnages

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Les Quakers

"One man raised by God's power to stand and live in the same spirit as the apostles and prophets can shake the country for ten miles around."

Ce fut l'Anglais George Fox (1624-1691), George Foxle fils d'un tisserand du Leicestershire, qui fonda en 1652 le mouvement religieux de la "Society of Friends or the Religious Society of Friends" (la Société des Amis ou Société Religieuse des Amis) ou des "Quakers" (les trembleurs), comme les appelaient leurs adversaires. Ce mystique profondément chrétien commença à prêcher en 1647, pendant la révolution anglaise. Fox suscita d'ardents prosélytes. Il entreprit une longue suite de voyages missionnaires en Irlande, aux Antilles, en Hollande, et en Amérique du Nord.

Comme bien d'autres sectes religieuses de cette époque, il voulait revenir au christianisme primitif, tel qu'il est enseigné dans l'évangile. Mais il allait beaucoup plus loin que ses contemporains : les Amis n'avaient ni temples, ni prêtres, ni cérémonies.

Lorsqu'ils se réunissaient, dans une grange par exemple, ils restaient longtemps silencieux, attendant que le Saint Esprit vint inspirer l'un d'entre eux. Secoué par une sorte de transe (d'où le nom de trembleur), l'inspiré priait alors à voix haute, ou prêchait, ou chantait un hymne approprié aux circonstances. Une égalité absolue était de règle entre les Amis, même entre les hommes et les femmes, ce qui n'était pas courant à cette époque, mais disaient-ils "tous sont égaux devant Dieu". Les quakers mirent leurs idées en application, en s'efforçant, très tôt, de faire abolir l'esclavage dans les colonies anglaises.

Quakers witne Native Americans
Quakers essayant de vivre en paix avec les Indiens

En Pennsylvanie, William Pen créa des liens d'amitiés avec les indiens ce qui n'était pas courant alors.

Les quakers furent très rapidement persécutés. Non seulement on les accusait d'être de mauvais chrétiens, mais on leur reprochait aussi d'être des sujets rebelles et peu commodes : ils refusaient de faire la guerre, d'obéir à une autorité quelle qu'elle fût et de prêter serment. Or, il fallait promettre sous serment d'être fidèle au roi ou de dire la vérité devant les tribunaux… Beaucoup de quakers furent emprisonnés, près de 500 des leurs moururent en prison. ils ne se cachaient pas pour autant : leurs réunions étaient toujours publiques, et ils ne prenaient pas non plus les armes pour se défendre. Cette résistance passive, mais obstinée, finit par avoir raison de l'intolérance des autorités anglaises. On leur permit d'émigrer en Amérique, où ils peuplèrent une bonne part de la Pennsylvanie, une colonie fondée en 1681 par William Penn (1644-1718), quaker lui aussi, qu'il appela "la sainte expérience". L'Acte de Tolérance, édicté en 1689, les mit à l'abri des persécutions.

- En France, les Amis sont environ 60.

- Au plan mondial, l'effectif total des Quakers est de 300.000 environ.

Sources