Le Nouveau Monde : les grands personnages

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Robert Francis Kennedy

1925-1968

Avocat et Homme politique Américain

Robert Francis Kennedy, était l'un de deux plus jeunes frères du Président John Fitzgerald Kennedy, il fut nommé Attorney General (Ministre de la Justice) par son frère dans son gouvernement. En tant qu'un des conseillers de confiance du Président Kennedy, RFK travaillait en étroite collaboration avec le président au moment de l'invasion de la Baie des Cochons et de la Crise Cubaine qui suivit. En 1964, après la mort de son frère, Robert Kennedy fut élu sénateur des USA de l'État de New York. Il a été assassiné peu de temps après avoir prononcé un discours célébrant sa victoire dans les primaires présidentielles de 1968 en Californie à l'Hôtel Ambassadeur de Los Angeles, en Californie.

Début de carrière, jusqu'en 1960

Robert Francis Kennedy, également appelé "Bob", "Bobby" ou "RFK",est né le 20 novembre 1925 à Boston, Suffolk County, au Massachusetts, dans une famille catholique d'origine irlandaise; il est le septième enfant de Joseph Patrick Kennedy et de Rose Kennedy.

Pendant son adolescence, il a été élevé dans la culture de la famille Kennedy : entre rivalité et cohésion, la fratrie fut vouée à l'ambition, avec un esprit de compétition et de loyauté. Robert était combatif, agressif et émotif, ainsi que très fidèle à son père et à ses frères aînés.

Il est diplômé de la "Milton Academy" (Massachusetts). Inscrit à l'Université d'Harvard, il interrompt ses études pour s'engager dans l' "United States Navy Reserve" (Marine) de 1944 à 1946. Il reprend ses études à l'Université de Harvard d'où il sort diplômé en 1948. Il poursuit alors des études à l'Université de droit de Virginie, et obtint son diplôme en 1951. Il est inscrit au barreau du Massachusetts en 1951; il est avocat de la Division Criminelle du Ministère de la Justice entre 1951 et 1952. En 1952, Robert Kennedy s'occupa de la campagne victorieuse de son frère John au Sénat.

RFK et McCarty
Robert Kennedy et McCarty et un autre homme

Kennedy commença sa carrière en travaillant pour le sénateur Joseph McCarthy, avec lequel il partageait les opinions anti-communistes. Kennedy est avocat-conseil avec Roy Cohn au "Senate Permanent Subcommittee on Investigations" pendant les auditions de McCarthy de 1953-54. Il est conseiller-assistant de la Commission Hoover en 1953.

Robert Kennedy s'est rapidement fait un nom comme conseiller en chef du "Senate Labor Rackets Committee", qui débuta en 1956. Kennedy s'attaqua à la toute-puissance et aux trafics de Jimmy Hoffa (Patron du puissant syndicat des routiers) qui avait fait alliance avec la mafia new-yorkaise. Jimmy Hoffa était devenu la bête noire de Robert F. Kennedy. "Bob", le pur et dur, face à un syndicaliste véreux. La mafia ne l'oubliera certainement pas.

Le frère de l'ombre

Kennedy dut laissé le "Rackets Committee" en 1959 afin de s'occuper de la campagne présidentielle de son frère John, qui se termina victorieusement. Ainsi en avait décidé leur père pour le clan Kennedy, dès 1950. A partir de 1952, "Bob" devient responsable de la promotion de John, mettant au service de la cause familiale toute sa hargne et sa pugnacité. On a souvent de lui l'image d'un homme de l'ombre, frère dévoué, exécuteur des basses œuvres et manipulateur dépourvu d'esprit d'initiative mais qui permet à son frère d'apparaître au-dessus de la mêlée. En fait son portrait est plus complexe et plus nuancé. "Bob", est le moins Kennedy des Kennedy, il paraît le plus réservé, presque ennuyeux.

Attorney General (Ministre de la Justice) 1961-1964

Après l'élection de JFK en 1960 (prise de fonction en janvier 1961), "Bob" commence par refuser de devenir Ministre de la Justice, puis finit par céder aux demandes insistantes de son père. Il devient donc Attorney General (Ministre de la Justice) dans le gouvernement de son frère John. En tant qu'Attorney General, il continua sa croisade contre le crime organisé, souvent malgrè la résistance du patron du FBI John Edgar Hoover à qui il reproche de se consacrer à la traque des communistes plutôt qu'à la lutte contre le syndicat du crime. Hoover est bien trop puissant pour être écarté. Il collecte des informations sur John Kennedy depuis les années 40. Et il manie le chantage beaucoup mieux que les Kennedy. Les condamnations contre les personnages du crime organisé augmentèrent de 800% pendant son mandat.

Lutte contre les inégalités sociales et raciales

Après l'élection de son frère, Robert Kennedy est libéré de ses obligations familiales et politiques et commence à imposer les droits civiques et l'égalité des chances pour les Afro-Américains. Il s’affirme alors comme un homme profondément idéaliste, militant pour un “nouveau rêve américain” fait de justice sociale et de prospérité. Il exprima l'engagement de l'administration pour les droits civiques dans un discours en 1961 à l'école de droit de l'Université de Géorgie : "We will not stand by or be aloof. We will move. I happen to believe that the 1954 [Supreme Court school desegregation] decision was right. But my belief does not matter. It is the law. Some of you may believe the decision was wrong. That does not matter. It is the law."

En septembre 1962, il envoya des officiers de police des États-Unis et des soldats à Oxford au Mississippi pour imposer un ordre de la cour fédérale d'admettre le premier étudiant afro-américain - James Meredith - à l'Université du Mississippi. Le Bureau des droits civiques (Office of Civil Rights) embaucha son premier avocat Afro-américain, Thelton Henderson et commenca à travailler prudemment avec des chefs du Mouvement des Droits Civiques. Robert Kennedy vit le vote comme la clef de la justice raciale et collabora avec les Présidents Kennedy et Johnson pour élaborer la Loi de Droits Civiques de 1964, qui aida à en finir avec les lois Jim Crow favorables aux discriminations.

La crise cubaine

À la Maison-Blanche, il prend part aux décisions politiques majeures, en tant que confidant de son frère. C'est ainsi qu'il aida à aménager la stratégie pour le blocus de Cuba pendant la Crise des missiles de Cuba au lieu de lancer une attaque aérienne militaire qui aurait pu conduire à une guerre nucléaire, et plus tard il prit part aux pourparlers avec l'Union Soviétique pour faire enlever les missiles.

L'assassinat de JFK

JFK, peu avant son assassinat
JFK dans sa limousine, peu de temps avant son assassinat

L'assassinat du Président J. F. Kennedy, le 22 novembre 1963 à Dallas, qui s'est produit deux jours après le trente-huitième anniversaire de Robert Kennedy, fut un choc brutal pour le monde entier, pour toute la nation, et pour la famille Kennedy, mais particulièrement pour Robert. Jusqu'à la fin de sa vie, il n'a jamais surmonté le choc et la peine personnelle de ce jour de 1963. Robert pleura la mort de John et aussi le fait que toutes les visions et les promesses de John Kennedy furent tragiquement abandonnées et finalement insatistaites.

Pendant les jours suivant l'assassinat, mais juste avant l'enterrement, Kennedy écrivit à ses deux enfants ainés, Kathleen, et Joseph II, leur expliquant la tragédie et de poursuivre ce que leur oncle avait commencé.

À la Convention Nationale du Parti Démocrate de 1964, Kennedy devait faire un discours avant la projection d'un film commémoratif consacré au défunt Président. Pendant que Robert Kennedy était présenté, des dizaines de milliers de délégués, ouvriers du parti, jeunes membres, journalistes observateurs et autres se mirent à applaudir et hurler leur soutien à Robert qui attendait nerveux et ému, sur le podium. Il s'est effondré et a commencé à pleurer. En dépit de ses appels répétés et du Président de la convention, l'auditoire n'arrêta pas les manifestations de soutien à Robert. Les applaudissements se sont poursuivis pendant environ 22 minutes, sans s'arrêter.

Robert Kennedy réunit assez de force pour prononcer son discours, mais fondit en larmes en coulisses. Il resta personnellement très affecté pendant plusieurs mois. La mort de son frère aîné signifiait qu'il était dorénavant le fils vivant le plus âgé de Joseph P. Kennedy, et à la tête non seulement de sa propre famille nombreuse, mais de ses sœurs, des enfants de ses frères et sœurs, et même de son plus jeune frère, Ted Kennedy. Robert était maintenant le jeune chef de la famille Kennedy, qui avait été ruinée par des tragédies.

 

Sénateur de New York 1965-1968

Le 3 septembre 1964, peu après l'assassinat du Président John F. Kennedy, Robert Kennedy démissionna de son poste d'Attorney general, pour se porter candidat au siège de Sénateur de l'Etat de New York. RFK SénateurQuoique Kennedy ait été son ennemi, Johnson l'aida dans sa campagne, comme pour se rappeler les années passées à la Maison Blanche. Son adversaire dans la course de 1964 était le candidat sortant républicain Kenneth Keating, qui essaya de dépeindre Kennedy comme un aventurier arrogant. Cependant, en dépit des efforts de Keating, Kennedy sortit victorieux de l'élection de novembre 1964 (prise de foncion à compter du 3 janvier 1965) .

Après l'assassinat de John, il commence par prendre ses distances avec la Maison-Blanche, puis s'intéresse de plus en plus aux inégalités sociales et raciales. Cette découverte de l'Amérique des laissés-pour-compte nourrit sa réflexion politique : il s'affirme alors comme un homme profondément idéaliste, militant pour un "nouveau rêve américain" fait de justice sociale et de prospérité. Il devient le porte-parole de l'Amérique de la contestation, des pauvres, des Noirs, des opposants à la guerre du Viêt-Nam

Contre les ségrégations et la pauvreté

Pendant ses trois ans et demi au siège de Sénateur des USA, Kennedy visita les quartiers où sévissait la ségrégation en Afrique du Sud, il aida avec succès à lancer un projet de reconstruction à Bedford-Stuyvesant à New York City frappé par la pauvreté, il visita le delta du Mississippi en tant que membre du Sénat passant en revue l'efficacité des programmes de guerre contre la pauvreté et, changea sa position antérieure, préconisant une halte dans l'escalade de la guerre de Vietnam.

Comme sénateur, Robert s'est fait aimer des Afro-Américains, et d'autres minorités telles que les Américains indigènes et les groupes immigrés. Il parla avec force, et s'aligna avec la lutte des leaders des droits civiques, et incita le parti Démocrate à poursuivre un ordre du jour plus agressif pour éliminer la discrimination à tous les niveaux. Kennedy soutint le transport en bus, l'intégration de tous les équipements publics, la Loi sur les Droits de Vote de 1965 et les programmes sociaux combattant la pauvreté en augmentant l'éducation, les offres d'emploi et en donnant accès aux soins à des millions d'Afro-Américain désepérés privés de droits civiques.

Pour la paix au Vietnam

Kennedy s'est également opposé à la guerre du Vietnam en 1968. Prendre cette décision fut difficile pour lui, parce qu'il savait que le Président Kennedy avait augmenté l'appui militaire pour le Sud-Vietnam, et avait envisagé un engagement plus important des États-Unis, non pas exactement autant que pendant l'administration du Président Johnson, pour défendre le Sud-est Asiatique et la région de l'Indochine de l'agression communiste. Beaucoup de critiques allèguent que le changement de position de Kennedy était de tirer avantage pendant les contestées primaires Démocrates.

La campagne présidentielle de Kennedy était mue par une vision agressive pour la liberté et la justice civiles, l'expansion des programmes de développement social au delà des grands programmes de société de Lyndon B. Johnson, la participation active des minorités à la politique américaine et l'opposition catégorique aux attitudes conservatrices des Américains du Sud et à l'attitude distante de beaucoup d'Américains aux sérieux problèmes sociaux comme la pauvreté et le racisme.

Ici Robert Kennedy était en opposition évidente avec son frère. JFK avait été contrecarré dans son effort d'apaiser et même persuader les politiciens des États du Sud d'accepter la législation sur les droits civiques, et sa réticence à la politique du rouleau compresseur ou d'apparaître arrogant aux Américains du Sud. JFK avait présenté une législation importante de réduction des impôts pour propulser l'économie, et avait équilibré et avait transformé les fonctionnements du gouvernement des États-Unis. Son programme était clair comme son engagement à une expansion importante des institutions de gouvernement comme le fut le programme social de RFK. Et JFK soutint l'intervention des États-Unis dans le Sud-est asiatique et d'autres régions du monde contre l'agression communiste commanditée pat l'Union Soviétique, alors que Robert s'engageait finalement contre la guerre au Vietnam.

Par ces comparaisons, il est plus facile de dépeindre Robert Kennedy, par rapport au Président John F. Kennedy, comme une véritable icône du libéralisme américain et des idéaux politiques modernes du Parti Démocrate des Etats-Unis.

 

Candidature à la Présidence des Etats Unis

À l'origine Kennedy avait nié la rumeur qu'il allait se présenter pour la nomination Démocrate en 1968 contre le Président Lyndon Johnson (le 22ème amendement n'empêchait pas LBJ d'être candidat pour un troisième mandat parce, en succédant à JFK, il avait servi moins de la moitié d'un mandat limité à quatre ans).

Historiquement, la terre de Palestine était peuplée par un peuple appelé les Palestiniens. Les Palestiniens ont toujours été religieusement diversifié, avec la majorité musulmane entretenant des relations amicales avec leurs frères druzes, chrétiens, juifs, et.
Au tournant du 20e siècle, une idéologie nationaliste juif nouveau appelé le sionisme est en développement. Le sionisme a appelé à la création d'une patrie juive en Palestine.

En effet il n’y avait pas de Palestine historique, il y avait des territoires de différents empires coloniaux, aux frontières fluctuantes, et les seuls “Palestiniens”, ceux qu’on désignait ainsi, c’étaient les Juifs. Quand le 5 juin 1968 Robert Kennedy est assassiné, tous les journaux, par exemple le Figaro du 6 juin 1968, disent qu’il a été assassiné par un “Jordanien”, personne ne dit qu’il a été assassiné par un “Palestinien” originaire de Jérusalem. Le premier ministre jordanien de l’époque dit “Aucun citoyen jordanien ne porte le nom de Sirhan Sirhan” et que même s’il avait été un citoyen jordanien “le gouvernement et le peuple jordaniens n’ont rien à voir dans cet attentat”, façon de mettre à distance ceux qu’on appelle couramment aujourd’hui Palestiniens par rapport à l’identité jordanienne. Israël est issu d’une lutte de décolonisation faite par les Juifs contre les Anglais, dernier venu de toute une histoire de colonisation d’un peuple, le peuple juif. Nos jeunes ne s’en rendent pas compte aujourd’hui parce que dans notre pays, la France, les Juifs sont des citoyens comme les autres qui ne souffrent à peu près plus de discrimination dans l’embauche, le logement, l’éducation et surtout la citoyenneté. Mais c’est très récent. Revenons sur l’assassinat de Robert Kennedy : voici un extrait d’une dépêche de l’AFP dans le Figaro du 6 juin 1968 p.4 à laquelle le Figaro donne ce titre : « Il avait immigré aux Etats-Unis en 1957 et avait milité dans les organisations arabes » : « Un entraîneur de chevaux de course de la région de Los Angeles, M. John Shear, pour qui l’auteur de l’attentat a travaillé il y a quatre ans, a rapporté que Sirhan s’emportait dès que des troubles se produisaient au Moyen-Orient. ”Chaque fois qu’il y avait des incidents entre Israël et la Jordanie, a-t-il dit, Sirhan était hors de lui-même. Il était profondément pro-jordanien et anti-israélien.” » Or dans un article à la même page du Figaro, de Leo Sauvage, intitulé : « Le meurtrier – un jordanien de 24 ans – Sirhan Sirhan, aurait déclaré : « Je l’ai fait pour mon pays » », on lit : “L’homme pouvait avoir un motif, car Robert F. Kennedy s’est prononcé récemment, en termes particulièrement catégoriques, pour l’aide américaine à Israël.” Cet article termine en mettant fortement en doute la thèse de l’attorney général qui prétend qu’il s’agit de l’acte isolé d’un homme et qu’ ”il n’existe pas de preuve de conspiration”. La phrase exacte de Robert Kennedy rapportée dans la dépêche de l’AFP était : « Je pense que nous avons des engagements à travers le monde et je pense que nous avons un engagement envers Israël, par exemple, et que nous devons le tenir. »

Quatre ans après la mort de John Fitzgerald Kennedy, Bob reprend l’héritage à son compte et se présente à la magistrature suprême.

Au début il doutait sur sa capacité à gagner la nomination, Robert Kennedy craignait que sa candidature apparaisse comme une inimitié personnelle à l'égard de Johnson. Après que Johnson eut gagné seulement une victoire très étroite dans la primaire du New Hampshire le 12 mars 1968 contre le sénateur Eugene McCarthy du Minnesota, le candidat pacifiste, R. Kennedy déclara également sa candidature pour la présidence le 16 mars. Le 31 mars, Johnson, affaibli par la Guerre du Viêt Nam, passa à la télévision pour annoncer qu'il n'était plus candidat à la réélection.

Le 4 avril 1968, pendant un arrêt de la campagne à Indianapolis, Kennedy apprit l'assassinat de Martin Luther King, Jr. Lors d'un discours sincère et impromptu dans les quartiers déshérités du centre urbain d'Indianapolis, Kennedy appela à une réconciliation entre les races. Au lendemain de l'assassinat de Martin Luther King, Jr, des milliers de personnes ont été blessées et 43 furent tués dans des émeutes sur l'ensemble des Etats-Unis, mais Indianapolis est resté tranquille. La campagne de Kennedy se fondait en grande partie sur sa capacité à être le candidat d'une campagne émouvante et très personnelle. Kennedy défia des étudiants sur l'"hypocrisie" des cas d'insoumission, visita de nombreuses petites villes, et s'est rendu disponible aux masses, en participant à de longs cortèges de voitures et à des discours aux coins des rues (souvent dans des quartiers difficiles). Kennedy fît de la pauvreté urbaine un souci majeur de sa campagne, qui draina d' énormes foules qui assistèrent à ses prises de position dans des secteurs urbains pauvres ou des régions rurales des Appalaches.

 

Kennedy gagna les primaires Démocrates de l'Indiana et du Nébraska, mais perdit la primaire de l'Orégon.

Il était optimiste lorsqu'il dit à Kenny O'Donnell à Washington: "You know, Kenny, I feel now for the first time that I've shaken off the shadow of my brother. I feel I made it on my own," ( "… Je suis sorti de l'ombre de mon frère … !")

Assassinat de Robert Kennedy

Le 4 juin 1968 Assassinat de Robert Francis  KennedyKennedy marqua une victoire importante dans sa campagne pour la nomination présidentielle Démocrate quand il gagna les primaires dans le Dakota du Sud et en Californie. Après cette dernière victoire Kennedy s'adressa à ses partisans dans la matinée du 5 juin dans une salle de bal de l'Hôtel Ambassadeur à Los Angeles, puis il quitta le podium de la salle de bal par un passage de service pour saluer des supporters dans la cuisine de l'hôtel. Dans un passage surpeuplé menant à la cuisine, un Jordanien : Sirhan B. Sirhan, âgé de 24 ans résidant de Los Angeles, tira avec un revolver de calibre 22 directement dans la foule entourant Kennedy. Six personnes furent blessées, y compris Kennedy, qui fut atteint à la tête à bout portant. Tout cela s'est déroulé sous les yeux du journaliste vétéran Alistair Cooke de la BBC, qui se trouvait à seulement quelques mètres de distance. Il entendit les derniers mots de Kennedy qui furent: "Is everyone alright?" ("Tout le monde va bien ?). Kennedy ne reprit jamais conscience et décéda le matin du 6 juin 1968 à l'âge de 42 ans.

Ce 5 juin 1968, ce n’est pas seulement le candidat démocrate à la Présidence des Etats-Unis qui est frappé mortellement par les balles de Sirhan Bechara Sirhan, son meurtrier présumé. Robert Kennedy, comme son frère, représentait un symbole : celui de l’Amérique éprise de justice et de liberté.

Une messe funèbre fut célébrée à la Cathédrale Saint Patrick à New York City le 8 juin, pendant laquelle son frère, le sénateur Edouard M. Kennedy fit la célèbre éloge en ces mots : "My brother need not be idealized, or enlarged in death beyond what he was in life, to be remembered simply as a good and decent man, who saw wrong and tried to right it, saw suffering and tried to heal it, saw war and tried to stop it." (" Mon frère n'a pas besoin d'être idéalisé, ou grandi dans la mort au delà de ce qu'il était dans la vie, il doit être reconnu simplement comme un homme aussi bon et honnête, qui a vu le mal et essayait de l'enrayer, a vu la souffrance et a essayé de la guérir, a vu la guerre et a essayé de l'arrêter.")RFK assassinat

 

Beaucoup ont estimé l'éloge de Ted Kennedy comme le moment le plus intense de l'enterrement de RFK, comme il a montré une chose : depuis que son père souffrait d'une attaque qui le laissait invalide, il était considéré par beaucoup comme le patriarche de la famille et lui rendait hommage pour la famille en période de crise.

Après la messe, le corps de Kennedy fut transporté par train special à Washington, D.C, où il a été enterré près de son frère, John, dans le Cimetière National d'Arlington.

 

Enquête et Procès

Sirhan a été condamné dans un procès au cours duquel sa culpabilité ne fut jamais mise en question, mais son état mental au moment du tir; il accomplit actuellement sa sentence de prison à vie pour le crime bien qu'à ce jour il dit n'avoir absolument aucun souvenir d'avoir tiré sur Kennedy. On pense qu'il est bien l'auteur, mais il n'a jamais été ballistiquement prouvé, que Sirhan a bien tiré les projectiles qui ont frappé Kennedy.

La principale controverse est que Sirhan Sirhan a tiré sur Robert Kennedy de face et à une distance de plusieurs mètres, alors que les experts annoncèrent les balles mortelles ont été tirées dans la nuque de Kennedy, de derrière et à quelques centimètres. Sirhan Sirhan a déclaré qu'il a tué Robert kennedy parce qu'il avait apporté son soutien à Israël dans la guerre des six jours en juin 1967.

Le FBI photographia d'autres trous de balle dans l'office, mais les huit balles du pistolet de Sirhan pourraient avoir déjà été saisies par la police de Los Angeles (LAPD) pour expliquer le scénario du LAPD. Le FBI, sur demande du LAPD, minimisa plus tard la valeur de son identification des trous en tant que "trous de balle". Ces faits et d'autres suggèrent que le compte-rendu officiel de l'assassinat de RFK soit incohérent ou incomplet et que sa mort est le résultat d'une conspiration. Le rapport d'autopsie a conclu que RFK avait été tiré à bout portant, et avait été touché deux fois par derrière, car un projectile a laissé des marques de brûlures sur son costume, et l'autre est entré à l'arrière de sa tête, bien que beaucoup de témoins déclarent que Sirhan n'était pas assez proche de lui au moment des faits pour faire cela.

L'incident de l'Hôtel Ambassadeur a été photographié par le jeune James Scott Enyart, qui est dans a bataille judiciaire avec la police du comté de L.A. pour récupérer son film depuis 1988. Pendant l'inhabituel procès, la cour a perdu une grande partie de ses propres dossiers des premières démarches en plus d'autres bourdes.

Officiellement, l’instruction contre le meurtrier présumé est close. Cependant, près de 40 ans après les faits, de nombreux doutes subsistent quant à la culpabilité de Sirhan et les mobiles réels de l’assassinat de Robert Kennedy.

Vie personnelle

En 1950, Robert Kennedy épousa Ethel Skakel, une catholique pratiquante, qui par la suite donna naissance à 11 enfants :


Kathleen Hartington (1951-)
Joseph Patrick III (1952-)
Robert Francis, Jr. (1954-)
David Anthony (1955-1984)
Mary Courtney (1956-)
Michael LeMoyne Sr (1958-1997)
Mary Kerry (1958-)
Christopher George Sr(1963-)
Matthew Maxwell Taylor (1965-)
Douglas Harriman (1967-)
Rory Elizabeth Katherine (1968-)

Son dernier enfant, Rory Elizabeth est née plusieurs mois après l'assassinat de son père.

Robert Kennedy était toujours un fils, un frère, et un homme fidèle à la famille. Malgré le fait que les rêves les plus ambitieux de son père se soient concentrés sur ses frères plus âgés, Robert était foncièrement fidèle à Joseph, à Joe Jr. et à John. Sa compétitivité était admirée par son père et par ses frères aînés, alors que sa fidélité les rapprochait affectueusement plus près les uns des autres que le sont la plupart des frères. Travaillant aux campagnes de John Kennedy, Robert était plus impliqué, passionné et tenace que le candidat lui-même, hanté par chaque détail, repoussant chaque combat et prenant des ouvriers pour se mettre à l'épreuve.

L'important dans la politique de R. Kennedy et dans son attitude personnelle envers la vie et son but est resté l'héritage du Catholicisme Irlandais des Kennedy. Durant toute sa vie il a fait référence à sa foi ce qui lui a donné la force de resaisir le paysage politique à la suite de l'assassinat de son frère aîné. Pourtant ce n'était nullement une foi insensible et collet-monté mais plutôt la foi d'un radical catholique - peut-être le premier radical catholique victorieux dans l'histoire politique américaine. Kennedy était plus religieux que ses frères. Considérant que John F. Kennedy a maintenu à distance le sens de sa foi Robert Kennedy approcha ses fonctions à plus d'humanisme par le verre grossissant de son catholicisme. Pendant les dernières années de sa vie il a trouvé une grande consolation dans les poètes métaphysiques de la Grèce antique, le plus particulièrement dans les écritures d'Aeschylus. À l'annonce de l'assassinat de Martin Luther King, Jr Kennedy cita ces lignes d'Aeschylus dans un discours qui allait devenir un de ses moments les plus mémorables : "He who learns must suffer. And even in our sleep, pain that cannot forget falls drop by drop upon the heart. And in our own despair, and against our will, comes Wisdom by the awful Grace of God". 

 

Robert Kennedy possédait une maison à "Kennedy Compound" dans le port de Hyannis, Massachusetts à Cap Code mais passait la majeure partie de son temps sur son domaine, "Hickory Hill" en Virginie, situé juste à l'extérieur de Washington D.C. Sa veuve, Ethel, et ses enfants continuèrent à vivre à "Hickory Hill" après sa mort en 1968. Ethel Kennedy vit maintenant à plein temps dans la maison de vacances de la famille à Hyannis Port.

Ses porteurs de cerceuil furent Robert McNamara, John Glenn, Averell Harriman, C. Douglas Dillon, Kirk Lemoyne Billings (camarade de classe de John F. Kennedy), Stephen Smith (mari de Jean Ann Kennedy), David Hackett, Jim Whittaker, John Seigenthaler Sr, et Lord Harlech.

 

Reconnaissances

American Legion

Veterans of Foreign Wars

Congressional Gold Medal

Le stade à Washington, D.C fut renommé stade commémoratif de Robert F. Kennedy en 1969.

En 1998, United States Mint ont frappé une pièce de monnaie spéciale d'un dollar qui a comporté Kennedy sur la face et les emblèmes du ministère de la justice des Etats-Unis et du sénat des Etats-Unis sur l'inverse.

À Washington, D.C le 20 novembre 2001, le Président George W. Bush et l'Attorney General John Ashcroft dédièrent les bâtiements du quartier général du Ministère de la Justice à Robert F. Kennedy, honorant RFK pour ce qui aurait été son soixante-seizième anniversaire. Tous les deux parlèrent pendant la cérémonie, de même que le fils le plus âgé de Kennedy, Joseph II, qui a fait référence au Prix Pulitzer de son oncle John F. Kennedy, pour son livre "Profiles in Courage" , quand il a dit au président : « M. le Président, votre force depuis le 11 septembre a été un exemple dans la conduite. »

De nombreuses routes, écoles d'Etat et d'autres équipements à travers les Etats-Unis portent son nom à la mémoire de Robert F. Kennedy des mois et des années après sa mort. Dans un effort de se rappeler pas simplement le défunt sénateur, mais de continuer le sien aider de travail désavantagé, un petit groupe de citoyens privés a lancé les corps de l'action des enfants de Robert F. Kennedy en 1969, qui aide aujourd'hui plus de 800 enfants maltraités et négligés tous les ans.

Citations

"Only those who dare to fail greatly can ever achieve greatly"

"The problem of power is how to achieve its responsible use, rather than its irresponsible and indulgent use- how to make people of power live for the public, rather than off the public."

"Few men are willing to brave the disapproval of their fellows, the censure of their colleagues, the wrath of society. Moral courage is a rarer commodity than bravery in battle or great intelligence. Yet it is the one essential, vital, quality for those who seek to change a world which yields most painfully to change."

"There are those who look at things the way they are, and ask why... I dream of things that never were and ask why not." (RFK quoting Irish playwright George Bernard Shaw)

 

Sources


- Hilty, James M. Robert Kennedy: Brother Protector (1997), vol 1 to 1963.
- Schlesinger Jr. Arthur M. Robert Kennedy and His Times (1978).
- Shesol, Jeff. Mutual Contempt: Lyndon Johnson, Robert Kennedy, and the Feud that Defined a Decade (1997),
- Thomas, Evan. Robert Kennedy: His Life (2002)
- RFK Biography