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Le-Béage

(07360)

 

Le Béage été - hiver
Béage Béage 2

 

Superficie: 3283 ha ; Altitude: 1203 m ; Population (en 2009) : 327 habitants

Le village est situé en pleine Montagne Ardéchoise Centre, il fait partie du canton de Montpezat-sous-Bauzon et voisin des communes des Estables et du Lac-d'Issarlès. La plus grande ville à proximité du Béage est la ville du Puy-en-Velay située au Nord-Ouest de la commune à 28 km. La rivière le Gage traverse Le Béage.

Les habitants du Béage s'appellent les Béageais et les Béageaises.

Un peu d'histoire :

- Étymologie: bed (canal, bief). C'est un confluent de ruisseaux dont le principal a été canalisé.

- Ancienne seigneurie des Montlaur.

- Chartreuse de Bonnefoy du XIIe, construite par les disciples de saint Bruno, pillée pendant les guerres de Religion, reconstruite au 18ème, dévastée en 1789.

Saint-Bruno
Saint-Bruno

- L'ordre des chartreux a été créé en 1084 par Saint Bruno qui s'installa avec ses disciples dans une vallée du massif de la Grande Chartreuse, près de Grenoble. Par réaction contre l'enrichissement de certaines communautés il impose à leurs membres: pauvreté, solitude et ascétisme. A côté des douze pères chartreux vit une communauté de seize frères convers chargée de leur subsistance matérielle s'y ajoutaient les "donnats" et les "domestiques".

- Le "désert" est le vaste territoire autour du monasrère - 8.000 hectares au moins - dont les limites étaient fixées dès la fondation, sans que la chartreuse ne soit nécessairement propriétaire de l'ensemble.

- L'ancien château féodal du Chastelas situé en bas du bourg, dominant la Veyradeyre, fut occupé au Xe par le seigneur du Béage qui prît part à la première croisade et mourut à Jérusalem.

Architecture :

- Chaumières

- Église Saint-Pierre du XIXe.

- Fontaine près de l'Église (1910).

 

Le Béage Site de la Chartreuse (ruines)
Béage chartreuse ruines

- Site de la Chartreuse à 1345 m. Vestiges de la façade du pavillon d'entrée de la chartreuse (XVIIIe) et maison du prieur © Société de Sauvegarde des monuments anciens de l’Ardèche

- Ruines de la Chartreuse de Bonnefoy (fondée vers 1176), situées au coeur de la forêt domaniale du Béage. Aux XIVe et XVe siècles les "routiers" rançonnent et pillent la région. La chartreuse de Bonnefoy est dévastée de même que les abbayes de Mazan et des Chambons. En 1569 une bataille entre huguenots et l'armée royale se termine par un incendie qui brûle la chartreuse. En 1653 un nouvel incendie ravage le monastère ainsi que des meubles et documents. Une nouvelle reconstruction est entreprise au début du XVIIIe jusqu'en 1778. De 1791 à 1794 , les domaines furent vendus comme biens nationaux. La maison du prieur est toujours en bon état et utilisée par les propriétaires successifs.

 

 

Chartreuse : emplacement probable d'une étable
Le Béage chartreuse

 

 

 

Seuls quelques tas de pierres et espaces rectangulaires en creux recouverts de prairie marquent l'emplacement de ce que furent les bâtiments en aval "la maison basse" où résidaient les frères convers et plus loin on imagine "la maison haute", résidence des pères chartreux, avec le cloître, la chapelle, le réfectoire, l'hôtellerie, la cellule du procureur, les viviers.

 

 

Chartreuse, clocher de l'église
Le Béage chartreuse

 

- Seul le clocher de l'Église subsiste; il a été restauré en 1890.

 

 

 

 

Curiosités :

- Bourg perché,

- Site de la Chartreuse.

- Vallées de la Veyradeyre et du Gage.

- Sur les hauteurs, dominent les sucs du Montfol et Taupernas, au sein d'une faune et d'une flore variées. Le volcan de Cherchemus, de l'ère quaternaire, est une curiosité naturelle avec ses deux carrières de pouzzolane.

 

Sources

- Patrimoine vivarois
- Carlat M. "Heurs et malheurs de la chartreuse de Bonnefoy (1459-1791)", Revue du Vivarais 1987 (2), pp. 141-156.
- Carlat M. "La "légende dorée" de la Chartreuse de Bonnefoy face à l'Histoire (24 juillet 1156 ? - 6 octobre 1791)", Mémoire d'Ardèche et Temps Présent (50), 15 mai 1996, pp. 31-36.
- Mazon A. (alias Dr Francus). Voyage aux pays volcaniques du Vivarais, 1878, rééd. Aubenas : Lienhart, 1979, pp. 279-284