Les communes d'Ardèche

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Aubenas

(07200)

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La Cité des Monlaur
Aubena vue

Superficie: 1432 ha ; Altitude: 237 m ; Population (en 2009) : 12.269 habitants

La ville d'Aubenas est située en Ardèche Plein sud, dans la Cévenne ardéchoise, c'est la seconde ville du département et voisine des communes de Vals-les-Bains et de Saint-Étienne-de-Fontbellon. La plus grande ville à proximité d'Aubenas est la ville de Montélimar située au Sud-Est de la commune à 29 km. La rivière Ardèche traverse Aubenas.

Les habitants d'Aubenas s'appellent les Albenassiens et les Albenassiennes.

Perchée sur un éperon rocheux, Aubenas domine la vallée de l'Ardèche. Entre l'Auvergne et la Provence, le Lyonnais et le Languedoc, dominant la vallée de l'Ardèche, Aubenas, ancienne ville fortifiée, ville accueillante et vivante est un véritable carrefour touristique. Sa position géographique en fait la capitale de l'Ardèche du sud. Au débouché de l'Ardèche, elle est située au croisement de deux principales routes de toujours: du Puy au Rhône par le col de la Chavade, et de Privas à Alès par le col de l'Escrinet. Les muletiers étaient jadis les maîtres des échanges entre le haut et le bas pays.

La découverte de la ville commence au château et se poursuit avec le Dôme Saint-Benoît et l'église Saint-Laurent. Aubenas peut être le départ d'excursions à Ailhon, ou à la sation thermale de Vals-les-Bains bien aménagée pour les curistes et les visiteurs. En prenant la route du col de l'Escrinet, qui sépare les deux bassins d'Aubenas et de Privas, on passe près du château de Boulogne et son donjon chargé autrefois de surveiller la route. En direction d'Aubenas on peut poursuivre la découverte par l'église de Saint-Julien-du-Serre.

Etymologie :

- "Albenate" en celte "signifie "lieu d'en haut", d'où son nom. Poste de guet stratégique ou de refuge, haut situé (sur un éperon dominant l'Ardèche).

Un peu d'histoire :
Aubenas, Château des Montlaur - Hôtel de ville
Aubenas, château

- Dès le Ve siècle, la colline est l'objet d'une lutte tenace entre les évêques du Puy et ceux de Viviers pour la construction d'une place forte. L'évêque du Puy sort victorieux de ce long conflit et au XIe siècle (1084) inféode cette nouvelle possession au baron de Montlaur, originaire de la montagne ardéchoise.

- Du XIIe à la Révolution, six familles seigneuriales se sont succédées: les Montlaur (1084-1441) et leurs alliées par mariage , les Maubec (1441-1551), les Modène, les d'Ornano (1551-1665), les d'Harcout-Lorraine (1665-1716), puis les Vogüé (1716-1792).

A l'époque de la guerre de Cent Ans, les Monlaur eurent la sagesse, ou l'habileté, de se ranger du côté du "petit roi de Bourges" et de Jeanne d'Arc. Aubenas y gagna de nouvelles foires (Louis XI, 1472) qui vinrent s'ajouter à celles de Philippe VI, qui dataient de 1336. Aux siècles suivants, Louis XIII, puis Louis XIV, en créérent encore d'autres.

- Ravagé durant les guerres de Religion, et occupé en 1670 par les paysans révoltés emmenés par Antoine du Roure qui finirent écrasés par l'armée royale.

- La ville se convertit au protestantisme. Après la troisième guerre de religion, elle ne laisse pas les garnisons royales entrer.

- La ville connaît son apogée au XVIIIe avec les moulinages pour l'industrie de la soie

- Le 28 juin 1863, sous la direction du maire de l'époque Jean Mathon, l'eau est acheminée dans la ville qui en manquait cruellement

- E n 1872, Aubenas était la troisième ville de France pour le négoce de la soie, après Lyon et Saint-Etienne, la septième en Europe.

Antiquité :

- Site romain de Saint-Pierre-sous-Aubenas (autrefois Saint Pierre de Mailhaguès).

Architecture :
Aubenas, Dôme Saint-Benoît
Aubenas, Dôme Saint Benoit

- Cité féodale avec nombreux vestiges. Le tracé des anciens remparts se devine encore, là où ils ont été remplacé par les rues principales ou "fabourgs".

- La découverte de la ville commence par le Château de Montlaur XIIe/XVe servant d'Hôtel de Ville (MC), c'est un des fleurons de l'architecture ardéchoise. Classé monument historique en 1943.

La famille Montlaur construit le donjon (XIIe siècle), le mur d'enceinte et les deux grosses tours rondes du château qui est alors entouré de fossés. C'est pourquoi on appelle Aubenas "La cité des Montlaur", seigneurs qui furent à l'origine non seulement de l'essor économique de la ville, mais aussi du développement social et matériel de ses habitants. Leur devise était : "Montlaur, au plus haut !"

Fenêtres à meneaux, tourelles et escaliers à vis, cour Renaissance, escalier d'honneur, rampe de fer forgé du XVllle, appartements lambrissés de style Louis XV feront votre admiration. Les fossés et le pont-levis ont été supprimé au XVIIe.

- Maison aux gargouilles place de l'Hôtel de Ville (MI),

- Maison Michel Veyrenc (8, rue Jourdan) (MI),

- Maison Lauzun, Grand'Rue (MI),

- Ancien Hôtel Goudard-Ruelle, rue Auguste-Bouchet (MI)

- Hôtel Missolz de Ferrères (7 Grande rue)

- Église Saint-Laurent XIIIe - XVIIe(MI) et sa chapelle des Martyrs, et son orgue monumental, place Jeanne d'Arc;

- Dôme hexagonal Saint-Benoît du XVIIe (ancienne chapelle du monastère des Bénédictines accueillies à Aubenas par la maréchale d'Ornano) et ses abords, regroupant des objets d'art religieux (MCI). On y a transféré le mausolée en marbre du maréchal et de la maréchale d'Ornano (qui se trouvait autrefois au Château).

- L'ancien couvent des Cordeliers abrite l'hôpital.

Musée :

- Au Château-Hôtel de Ville et au Dôme Saint-Benoît, dépôt départemental d'art sacré.

Curiosités :

- La haute silhouette du donjon XIIe émerge des toitures et ressemble à celui d'antan, si l'on excepte les fossés et pont-levis. Un corps central encadré de 2 tours aux toitures vernissées prolonge le donjon, dans le souvenir de Marie de Modène Montlaur, Maréchale d'Ornano.

- Table d'orientation et belvédère place de l'Airette.

- Le canal de Baza dont l’eau a fait tourner tant de moulins et pendant plus de 10 siècles ! Force motrice, l’eau permet tout simplement le mouvement des meules, roues et foulons que moines et seigneurs ont construit à Dugradus, à Tartary. L’eau devient aussi par là même un système d’irrigation, qui fera «fleurir» une immense plaine agricole.