Antoine PETIT

1722-1794

Médecin anatomiste

Antoine Petit fut professeur d'anatomie au Jardin du roi et inspecteur des hôpitaux militaires du royaume.

Chirurgien habile, savant anatomiste, la sûreté de son tact dans le diagnostic des maladies le fit distinguer, parmi les plus habiles médecins de son temps, comme le premier d’entre eux.

 

Antoine Petit est né le 23 juillet 1722 à Orléans. il est le fils d'un tailleur qui lui fit faire de bonnes études. Au sortir du collège de sa ville natale, il décida de poursuivre des études de médecine et s'adonna aussitôt à la chirurgie, discipline dans laquelle il alla se perfectionner à Paris.

Antoine Petit
 

Comme c'était le cas pour les candidats sans fortune, la Faculté lui offrit de l'admettre provisoirement, sans frais, à condition qu'il rembourse le montant de sa réception dès qu'il en aurait les moyens. C'est ainsi qu'après avoir accepté, il reçut le titre de docteur en 1746. Ayant acquis de solides connaissances, il entreprit d'enseigner ce qu'il avait appris.

Dorénavant sa renommée de professeur et de praticien alla en croissant. Il recevait des consultants des quatre coins de France et d'Europe. Cette réputation lui ouvrit les portes de l'Académie des Sciences en 1760; car à cette époque il n'était pas encore reconnu comme écrivain

Adjoint anatomiste le 28 juin 1760, associé anatomiste le 31 août 1773, pensionnaire vétéran le 2 septembre 1784, pensionnaire vétéran lors de la réorganisation du 23 avril 1785

A la mort de Ferrein, il obtint la chaire d'anatomie au Jardin du roi qu'il illustra par la profondeur et la clarté de ses leçons, de 1769 à 1778, auxquelles les élèves accourent en foule. En effet, Antoine Petit attirait à ses leçons un grand concours d'auditeurs, et par son savoir, et par son éloquence, et surtout par ses idées larges et conciliantes. Cet homme remarquable était passionné pour la chirurgie, et aimait les chirurgiens quoiqu'il fut membre de la Faculté de médecine Paris, qu'il dota, soit dit en passant, d'une chaire d'anatomie et d'une chaire de chirurgie, dont les professeurs devaient être remplacés au bout de dix ans d'enseignement, et céder ensuite la place à de jeunes confrères.

 

Il thésaurisa une fortune considérable et, n’ayant point d’enfants, il en consacra une partie à la fondation d’établissements utiles. La fondation faite par Petit dans sa ville natale, Orléans, est assez considérable puisqu'il y consacra plus de 100 000 livres. Son objet était la nomination de quatre médecins et de deux chirurgiens pour donner des soins gratuits aux malades indigents de la ville, et, les jours de marché, des consultations à ceux de la campagne, dans un édifice qu’il fit bâtir à cet effet.

En 1776, il aspire à un peu de repos, se retire à Fontenay-aux-Roses et renonce au professorat. Mais Buffon, la même année, lui adjoint alors, contre son grè, Antoine Portal, car il voulait se faire suppléer dans sa chaire par Vick-d'Azyr, un de ses meilleurs élèves.

Après le décès de sa mère il quitte Fontenay-aux-Roses pour se fixer à Olivet dans le Loiret. il fait don d’une maison pour y loger l’officier de santé de la commune

 

Antoine Petit est décédé le 30 vendémiaire an III (21 octobre 1794) à Olivet.