Lazzaro SPALLANZANI

1729-1799

Religieux, biologiste et physicien italien.

L'entomologiste hollandais Jan Swammerdam (1637-1680) avait émis l'hypothèse que la génération nécessite obligatoirement la pénétration de la substance reproductrice mâle dans l'ovule de la femelle. L'abbé Lazzaro Spallanzani en apporta la preuve expérimentale au siècle suivant.

Lazzaro Spallanzani est né e 12 janvier 1729, à Scandiano près de Modène, dans la province de l'Emilie, en Italie. Spallanzani entame ses études au collège Jésuite de Reggio d'Émilie, puis suit des cours de droit à l'université de Bologne, avant de se tourner vers les sciences.

avant de devenir professeur de sciences naturelles à l’université de Modène puis à celle de Pavie. Originaire de l'Emilie, Spallanzani, un des physiologistes les plus lucides de son époque,

Il fut poussé vers l'étude des sciences naturelles, ainsi que des mathématiques ainsi que les langues modernes ou anciennes, par sa cousine, la célèbre Laura Bassi, que son sexe n'empêcha pas d'occuper la chaire de physique de l'université de Bologne. Professeur à l'université de Reggio, il est muté en 1760 à Modène, puis en 1778 il accepte l'invitation de Marie-Thérese de Hongrie pour la chaire d'histoire naturelle à l'université de Pavie. Il est invité à Padoue en 1785, puis en Turquie. En 1788, il visite le Vésuve et les volcans de l'île Lipari et de la Sicile, et rassemble les résultats de ses recherches dans un ouvrage. Lazzaro Spallanzani

Spallanzani, qui parcourut la plupart des pays méditerranéens, avait acquis une vaste culture biologique dont son bon sens et son rigoureux esprit d'observation tirèrent le meilleur parti.

Réfutation de la génération spontanée

Parmi ses nombreuses activités scientifiques, il s'attacha à l'étude de la régénération des organes animaux et réfuta énergiquement la théorie de la génération spontanée, qui avait encore cours - avec la caution de savants comme l'abbé Needham (1748) et Buffon - notamment pour expliquer l'apparente naissance des infusoires à partir de substances en putréfaction. Il parvient à prouver que les microbes viennent de l'air et qu'ils sont tués par une ébullition.

Fécondation

Par de nombreuses expériences aussi décisives que précises sur des couples de grenouilles, Spallanzani démontra que la fécondation nécessite un contact matériel entre le spermatozoïde et l'ovule. Il parvint même à réaliser la fécondation artificielle chez certains mammifères tels que le chien. Spallanzani montre que certains animaux, spécialement des lézards, peuvent régénérer certaines parties de leur corps lorsque celles-ci ont été blessées ou sectionnées.

 

La physiologie sexuelle était d'ailleurs entrée dans le domaine public, comme en témoigne le succès qu'obtint le fameux "Tableau de l'amour conjugal" à Amsterdam en 1685. Ce livre très osé pour l'époque, fut signé du pseudonyme de Nicolas Venette, de La Rocelle, alias Solocinus le Vénitien, derrière lequel se retranchait Charles Patin, un des fils de Gui Patin. Né à Paris, il acheva sa vie en exil, à Padoue où il avait obtenue une chaire.

Digestion

De 1780 à 1788; Spallanzani entreprend des travaux sur la digestion. La digestion était-elle le résultat de phénomènes exclusivement mécaniques ou bien des phénomènes chimiques étaient-ils également présents ? Tel était le problème qui se posait à l'époque.
Suite aux travaux de Réaumur, Spallanzani réalisa, là aussi, des expériences d'une très grande rigueur, ce qui lui permit d'obtenir des résultats probants. Il fut le premier à réaliser des expériences in vitro (c'est-à-dire hors de l'organisme)

Le moine Lazzaro Spallanzani est mort le 12 février 1799, à Pavie, d'un cancer de la vessie.

Spallanzani fut un précurseur, un pionnier de l'expérimentation en biologie. Il a en effet préparé la route aux grands physiologistes expérimentateurs du XIXe siècle, tel que Claude Bernard.

 

Principaux ouvrages :
- Observations microscopiques sur de système de la génération de Needham et de Buffon, Modène, 1767;
- Des Animalcules infusoires, 1767;
- Opuscules de physique animale et végétale, 1769;
- Des Phénomènes de la circulation, 1777;
- De la respiration, 1803;
- "Viaggi alle due Sicilie ed in alcune parti dell'Appennino" ( Voyages à Naples, en Sicile, dans les îles de Lipari, et dans plusieurs parties de l'Apennin).