Jean-Georges-Chrétien-Frédéric-Martin LOBSTEIN

1777-1835

Médecin, chirugien français

Jean-Frédéric Lobstein est un chirurgien français dont le nom est associé au syndrome de Lobstein ou maladie des os de verre.

 

Jean-Frédéric Lobstein, Chirurgien et pathologiste français (né allemand), est né le 8 mai 1777, à Giessen dans le Grand duché de Hesse.

Jean-Frédéric Lobstein était le neveu de l'anatomiste et chirurgien Johann Friedrich Lobstein (1736-1784). Son père était un professeur d'université et ministre de l'église protestante. La famille est revenue dans sa ville natale de Strasbourg en 1790 au commencement de la révolution française. Après la mort de son père, Jean Frédéric Lobstein, âgé de 17 ans, a dû s'occuper et entretenir sa mère veuve et ses quatre plus jeunes frères. 

A l'Université de Strasbourg, il est d'abord étudiant en philosophie pendant deux ans puis entre à la faculté de médecine. Après neuf années de service actif Lobstein laisse l'armée et revient à Strasbourg où il obtient son diplôme de docteur en médecine en 1803 avec une thèse intitulée "Sur la nutrition du fœtus". Il sera successivement professeur de chirurgie externe et d'anatomie pathologique à la Faculté de médecine, médecin-accoucheur en chef à l'hôpital civil de Strasbourg, et en 1805 professeur d'accouchements à l'Ecole départementale du Bas-Rhin.

Fragilité osseuse constitutionnelle

Son nom (en allemand : Johann Georg Chrétien Friedrich Martin Lobstein) est associé à la Maladie de Lobstein appelée encore : Maladie de l'homme de verre ou Maladie des os de verre ou Ostéogenèse imparfaite tardive ou Ostéopsathyrose. C'est une maladie génétique qui se traduit par des fractures multiples et des déformations de la colonne vertébrale, des dents fragiles, une surdité, la sclérotique bleue, entre autres. Il s'agit d'un groupe de maladies héréditaires responsables, à des degrés divers, de fragilité du squelette. Un traumatisme minime suffit à provoquer des fractures et des déformations osseuses. Les incidence et prévalence exactes sont actuellement inconnues.

 

En 1813 Lobstein fonde un musée pathologique. Cette initiative a bien été reçue et a attiré de nombreux visiteurs académiques. Il a aussi apporté le crédit à Lobstein qui en 1814 a sollicité sans succès la place de professeur de médecine judiciaire. C'est en 1819, appuyé par le baron Georges Léopold-Chrétien Frédéric Cuvier (1769-1832), qu'il a obtenu le professorat d'anatomie pathologique, la première chaire indépendante de cette discipline jamais créée. 

En 1870, pendant la guerre Franco-prussienne, Strasbourg (et l'Alsace Lorraine) ont été annexées à l'Empire allemand. La faculté de médecine est devenue alors le Kaiser Wilhelm Spital. Un nouvel institut de pathologie a été établi, avec le pathologiste allemand Friedrich Daniel von Recklinghausen (1833-1910) comme directeur, et les spécimens du musée de Lobstein ont été déplacés ou dispersés.

Lobstein était aussi historien, archéologue et numismate.

Jean-Frédéric Lobstein est mort le 7 mars 1785, en France, des suites d'une infection urinaire.