Leonardo BOTALLO

1519-1588

Médecin français

Médecin de Charles IX puis de Henri III, il découvre l'organe qui fait communiquer les deux oreillettes cardiaques du fœtus (le trou de Botal)

Docteur en Médecine, Chirurgien, il exerça ses talents pendant 20 ans , de 1540 à 1560 au sein de l'armée Française, sous Henri II mari de Catherine de Médicis.

Léonardo Botallo est né à Asti (Piémont) en 1519.

Grâce à sa nationalité, il devint médecin de la maison royale de France sous Charles IX et Henri III, fils de l'italienne Catherine de Médicis. Cette nomination n'est pas étonnante si l'on veut bien se rappeler qu'à cette époque troublée des rois maudits, de la Saint Barthélémy et de la reine Margot, ses talents en traumatologie ne pouvaient qu'être appréciés.

Il semble avoir été apprécié puisqu'on lui accorda les rentes de deux abbayes sans qu'il ait eu à aucun moment la fibre ecclésiastique.

Le nom de Léonardo Botallo est resté célèbre par sa soi-disant découverte du trou de Botal et du canal Artériel. Mais des éléments historiques sérieux prouvent que ces résidus embryologiques étaient déjà connus depuis longtemps. C'est en fait sa célèbre communication faite à Paris sur le Foramen Ovale qui le fit rester dans la mémoire collective à l'exception des deux dernières lettres (muettes) de son patronyme.

Même dépouillé d'une part de son identité Botallo reste célèbre pour avoir tenté de clarifier le schéma de la circulation sanguine du coeur droit vers le coeur gauche à travers la circulation pulmonaire où se produit l'oxygénation du sang, selon la théorie de Realdo Colombo (1565); Hypothèse hardie s'opposant vigoureusement aux dogmes de Galien (129-200) qui subsistaient depuis le 2° siècle après JC pour qui le coeur était une pompe à Air intermédiaire entre le poumon et la circulation.

Il mit en place des études expérimentales animales puis humaines visant à prouver la théorie de Colombo contre les Galiénistes mais commit une erreur d'interprétation sur le rôle du Foramen Ovale qui subsista pendant plusieurs siècles.

Esprit brillant et éclectique, ne méprisant aucune branche de la médecine, sa vie fut dominée par l'étude des orifices: Foramen ovale, plaies par armes à feu, inventeur d'un trépan et logiquement spécialiste de la syphilis ce qui n'est pas pour nous surprendre si l'on veut bien se rappeler qu'il exerça 20 ans la médecine militaire. Même s'il fut un ardent voire excessif promoteur de la saignée, il faut lui rendre justice en rappelant qu'il en portait indication et contre-indication non pas en fonction de la position de la lune et des étoiles mais de l'état du malade et de l'évolution de la maladie.

On se surprend donc à voir apparaître son nom dans une publication traitant du pollen de Rose comme facteur déclenchant de l'asthme allergique, forme de revanche du végétal sur l'homme.

L a misère causée par les allergies saisonnières a été décrite pour la
première fois en 1564 par Leonardo Botallo, dans "De catarrho commentarius Addita est in fine monstrosorum renum figura, nuper in cadavere repertorum". publié à Paris par Apud Bernardum Turrisanum. Médecin des riches et puissants, ainsi que d’une personne malheureuse qui ne pouvait tolérer les roses. Cette "fièvre des roses" a été appelée "catarrhe estivale" en Angleterre du XIXesiècle, et les causes soupçonnées allaient de la lumière du soleil à l’ozone en passant par le pollen de plantes herbacées.

Il mourut en France en 1587 ou 1588 à Chenonceaux ou Blois où il est sans doute  enterré .