Portraits d'ardéchois

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Jean-Pierre-Étienne TERME


1791 - 1834


Ecclésiastique, second apôtre du Vivarais

Souvent appelé le deuxième Apôtre du Vivarais (le premier étant Saint Jean-François Régis) il est le fondateur de la Congrégation des sœurs de Saint-Régis.

Jean-Pierre-Étienne Terme est né le 25 décembre 1791 au Plagnal, en Ardèche ; il est baptisé le 26 décembre et prénommé Étienne dont c'est la fête ce jour là. Il est le fils de simples paysans, Baptiste Terme et Marie-Anne son épouse. Il a deux sœurs aînées.

Il grandit au Plagnal ; il fait fonction de berger des quelques vaches que possèdent ses parents.

Avec la période de la Terreur (juillet 1789 à juillet 1794) est instituée par Décret la Constitution Civile du Clergé (juillet/août 1790) qui sera abrogé en 1801 par le Concordat. L'Église de France se trouva coupée en deux : prêtres assermentés ou constitutionnels, prêtres insermentés ou réfractaires. Certains réfractaires sont poursuivis, persécutés et même guillotinnés.

C'est pendant cette période troublée qu'Étienne rêve de devenir prêtre ; à cette nouvelle ses parents voient leur ferme privée du seul garçon capable de les aider.

Jean-Pierre-ÉtienneTerme
Jean-Pierre-Étienne Terme

Étienne connaît la situation du Prieur de Concoules, dans le Gard, qui vient dire la messe au Plagnal ; le Prieur lui donne quelques leçons en échange de ses services d'enfant de chœur. Il mendie et se loue comme domestique pour pouvoir étudier.

Avec le nouveau curé du Plagnal, l'abbé Barrial, il suit des leçons de latin, puis va à l'école, une année à Langogne, avant d'entrer, à Thueyts, chez les Frères de l'instruction chrétienne, collège dirigé par l'abbé Boisson.

En 1810, il rejoint le Grand Séminaire de Viviers, rouvert par Mgr. Vernet, après la Révolution, pour enfin être ordonné prêtre le 25 mars 1815, dans la cathédrale de Valence.

À é' ans, il est nommé curé d'Aps (ancienne appellation d'Alba-la-Romaine) ; il y restera de 1815 à 1824. Dans cette paroisse ruinée il parviendra à fonder, le 21 novembre 1821, la Congrégation des sœurs de Saint-Jean-François-Régis, avec sœur Claire (Mme Marconnet, de La-Chapelle-sous-Aubenas), comme première supérieure, simplement accompagnée des sœurs Angélique et Victoire. La communauté prend très vite son essor au point que des sœurs sont envoyées ouvrir des écoles au Plagnal et à Lespéron.

Supprimé par le Concordat de 1801, l'Évêché de Viviers est rétabli en 1823. Le nouvel évêque Monseigneur Molin, demande au père Terme, à une équipe de prêtres et aux Missionnaires de Saint Régis, de s'établir à La Louvesc le 10 juin 1824, lieu de pèlerinage important dédié à l'apôtre du Vivarais saint Jean-François Régis. Jean-Pierre-Etienne Terme a alors trente-trois ans. Il loue une maison pour recevoir les pèlerins, maison tenue par deux jeunes filles de la région qui deviendront ensuite sœurs de Saint-Régis.

Après sœur Agnès, qui doit rejoindre son oncle, le curé Barrial, au Plagnal, la direction de la communauté est confiée à sœur Thérèse Couderc en 1826.

En 1825, en mission à Saint-Étienne-de-Lugdarès, il partage les projets apostoliques du curé Jean-Pierre Bourret qui a formé une équipe de jeunes filles pour enseigner le catéchisme aux enfants des hameaux. En 1833, il envoie à Saint-Étienne-de-Lugdarès, auprès de son ami, le curé Jean-Pierre Bourret, sœur Saint-Joseph, première supérieure générale des Sœurs de Sainte-Marie et de Saint-Étienne, qui deviendra Congrégation en 1849, après la mort du père Bourret.

En 1834, une dernière randonnée en Vivarais, le conduit, via Viviers, Alba, Mayres et Lanarce, jusqu'au Plagnal. Après une défaillance en chaire, il est transporté chez les religieuses, où il meurt le 12 décembre, à quarante-trois ans.

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Le 23 aout 1882, Monseigneur Bonnet ordonna son exhumation, les ossements recueillis un à un, étant renfermés dans une caisse de bois de sapin, aujourd'hui au Plagnal, dans un petit coffre en plomb, placé dans un mur de l'église. Sa croix de missionnaire, son évangile, et 23 lettres autographes, sont déposés au couvent de Saint-Régis, à Aubenas.

 

Sources

 

- Notre-Dame du Cénacle, 78 000 Versailles